Date de naissance : Comblanchier apparait en 897 pour devenir Saint-Julien en 1038
Habitants : 1.478 habitants (recensement 2012) – Les Julianoises et Julianois –
Sobriquet : Lé Pairai (les pauvres) – comme pour de nombreux habitants des villages du Val de Norge – fut le sobriquet des Julianoises ; les habitants recherchaient alors à être reconnus comme incapables de payer l’impôt : ou lé Ecorchou de chein, les écorcheurs de chiens. Aussi, épouser une fille de Saint Julien avait un prix : en 1649, il fallait verser à la fabrique (église) huit pintes de vin clairet et huit pains d’une livre, ou leur valeur en argent.
Superficie et densité : 1.643 hectares, soit 90 hab/km²
Commune située à 15 kilomètres au nord de Dijon, Saint-Julien a su conserver son âme villageoise, tout en intégrant progressivement de nouvelles zones d’habitations.
Cette répartition géographique harmonieuse a contribué à un développement maîtrisé, tout en assurant le maintien de la cohérence d’ensemble de la commune. Ainsi, le patrimoine historique, agricole et forestier demeure préservé, voire enrichi grâce à la mise en place de jardins familiaux ou de projets de reboisement intégrés au projet d’école.
Mais, au-delà de sa géographie, Saint-Julien a su également développer de multiples infrastructures commerçantes, artisanale, médicales ou de service public, afin d’offrir à ses habitants un cadre de vie riche, propice aux ballades et aux échanges entre Julainois(es)
Les armoiries de Saint-Julien sont « De gueules au Saint-Julien d’or tenant un étendard du même et chevauchant un cheval d’argent, supporté par une champagne ondée au chef palé d’argent et d’azur de six pièces à la bande de gueules sur le tout et chargée de trois coquilles d’or, posées dans le sens de la bande qui est Grantson».
C’est en 897 que l’on trouve les premières traces, non pas de Saint-Julien, mais de Comblanchier. Par une charte, le roi Eudes donnait à son fidèle Gislebert, qui devint ainsi seigneur du Comblanchier, un ensemble de biens situés sur la rivière de la Norge, consistant en quinze meix avec bâtiments, dépendances, prés et serfs.
Mais, c’est en 1038 que l’on trouve pour la première fois mention de Saint Julien lorsque Rainald, comte de Châtillon et seigneur de Comblanchier, fit don de tous ses biens sis en « St. Julianus super Norgiam in pago Attuariorum (Saint Julien sur la Norge, lans le pagus des Atturiens) » à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon, à charge pour elle d’y entretenir trois moines et y faire dire une messe chaque jour … vœu rapidement oublié.
Après avoir été en baronnie dépendant directement du duc de Bourgogne, Saint Julien fut ensuite rattaché au royaume de France en 1477 après la mort du duc Charles le Téméraire.
De cent quatre-vingts en 1644, la population de Saint Julien n’a dépassé les cinq cents qu’à partir des années 1850, puis les mille dans la seconde moitié du XXIème siècle.
Historiquement à vocation agricole, et à l’exception de quelques demeures en pierre de taille, les maisons habitées de Saint Julien étaient pratiquement toutes enduites ou badigeonnées. Quant aux boiseries, quelques portes de grange gardent encore aujourd’hui des traces de leurs couleurs d’origines, déclinées dans la palette des ocres, auxquelles viennent s’ajouter des coloris de gris légèrement bleuté à compter du XIXème siècle. Ceci s’explique naturellement par le fait que la Bourgogne a été longtemps première région productrice d’ocre au monde.
Mais les flâneries dans les rues de Saint Julien permettent aussi de retrouver des traces d’activités anciennes, comme dans la rue de Comblanchier où l’on peut encore lire la mention production de houblon sur certains murs de façade. L’activité cressonnière est également révolue.
N’hésitez pas à vous adresser à la mairie pour consulter les cartes postales anciennes qui relatent l’histoire du village.
Anecdotes : Au XIXème, un bûcheron de Saint Julien vivant dans les bois, s’était familiarisé avec les loups, et passait de village en village. Il attirait alors les loups en imitant leur cri pour permettre aux chasseurs de les tuer.
A priori plus docile, à défaut d’être un grand méchant loup, c’est d’une mystérieuse brebis noire vivant sur Saint Julien que les Julianois menaçaient leurs enfants désobéissants.
Curiosités : Jusqu’à la fin du XIXème siècle, un lavoir à moutons était situé à la sortie du village, sur la route de Brognon. On peut encore en apercevoir les traces. Celui de la route de Clénay avait un réduit pour enfermer les chiens atteints de la rage.
L’église renferme quatre dalles funéraires : celle du Chevalier Pierre de Montoillot (mort en 1334), de son épouse Alix de Thintré (1313), celle de noble Odet Pellerin (1332) et celle de noble Estevenin Divian (1334), tous deux seigneurs partiels à Saint Julien.
On trouve également à l’entrée de l’église, la statue d’une donatrice en prière qui serait Agnès de France, fille de Saint-Louis, et épouse du duc de Bourgogne Robert II, qui fit terminer la construction de l’église débutée par Hugues III.
Le pont Neuf, face à l’église, constitue une belle construction récente, puisqu’il a remplacé une passerelle et un gué en 1824. Il jouxte l’un des deux lavoirs de Saint Julien, caractérisé par un barrage à cinq mécanismes de régulation d’eau. C’est en traversant le pont que l’on peut se rendre de l’ancienne école – réhabilitée en mairie moderne et fonctionnelle – à l’église.
Cette dernière, bâtie dans l’enceinte d’une ancienne motte médiévale est, elle aussi récente, puisque reconstruite en 1880 (et rénovée en 2002), à la place d’une église des XIIème et XIIIème siècles, elle-même remplaçant une église romane du XIème siècle qui, ayant reçu une relique de saint Julien, en provenance de Brioude, prit son nom.